Le travailleur et son accompagnement dans les parcours professionnels est le sujet de nouvelles inégalités. Les dispositifs de formation notamment universitaires et des grandes écoles et de certification type Validation des acquis de l’expérience (VAE) visent à conforter avant tout des positions sociales déjà acquises mais permet aussi d’en acquérir d’autres plus favorables. Dans tous les cas, les dispositifs d’accompagnement - mettant en évidence le rôle de la réflexivité comme prise de conscience de soi et des effets de son action (responsabilisation/autonomie) - sont des facteurs favorisant la régulation institutionnelle des inégalités dans l’accès au travail ou son maintien. La gestion de l’incertitude comme « expertise » à développer dans la (pré)professionnalisation (étudiants) et le conseil (professionnels) seraient déterminants, par sa dimension performative, pour la consolidation des parcours et la réduction des inégalités socioprofessionnelles. C’est ce que semblent montrer deux projets en cours (J-L. Le Goff) :
- « la “fabrique des cadres” (APEC : recherche collaborative) dans trois institutions de formation initiale (deux écoles de commerce et d’ingénieurs et une université)
- « la professionnalisation des conseillers dans les points relais conseil (convention Conseil régional de Haute Normandie/Université de Rouen).
Au-delà de sa fonction opératoire (rassurer, conscientiser) qui suppose une soumission à des protocoles de plus en plus élaborés, l’accompagnement constituerait également une promesse d’émancipation, d’où l’ambivalence qui caractériserait celui-ci. Se trouve interroger par la même occasion le rôle du sociologue à la fois chercheur et « expert-accompagnateur » de ces changements.
- Recherche binationale (France-Gabon) sur « Le renforcement de capacités en milieu rural au Gabon » (Convention entre Université Omar Bongo Libreville et l’Université de Rouen ; 10 Chercheurs des deux établissements).
Plusieurs publications étayent cette réflexion :