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Présentation du laboratoire

Présentation des activités de recherche


DySoLab, laboratoire des dynamiques sociales, développe un programme centré sur une interrogation commune au sujet des dynamiques sociales. La mise à jour des mécanismes sociaux à l'oeuvre dans les institutions et qui déterminent les parcours et trajectoires individuelles répond à un besoin renouvelé en connaissances tant les sociétés sont mouvantes. La constitution de savoirs actuels répond également à une forte demande sociale, notamment des acteurs des politiques publiques locales. Ceci explique l'implication croissante des sociologues dans des missions de diagnostic, entre autres : universitaire (Egalité, Diversité), régional (Revue Etudes Normandes), de collaboration avec les différents observatoires (OVEFIP, CREFOR …), académique (Education contre le sexisme et Ministère de l'agriculture). Des travaux de recherche qui rencontrent un écho notable sur les plans nationaux et internationaux. L'équipe de sociologues de Rouen est ainsi identifiée par une forte présence éditoriale à travers la direction de deux collections aux PURH et la direction de la revue European Societies ou encore par les présidences de conseils scientifiques dans les associations de recherche et l'animation de réseaux thématiques. Point fort, l'activité scientifique s'objective dans 26 projets de recherche, 48 publications, 2 nouvelles thèses financées (2015-2017) et 5 HDR en cours.

L'équipe élabore son unité dans la référence à la sociologie qui se manifeste par l'activité des chercheur.es aux associations professionnelles de l'AIS, l'AFS, l'AISLF, L'AES, L'ASES. Toutefois, l'anthropologie occupe une place ancienne et très importante dans l'équipe, les approches socio-anthropologiques en témoignent. Le recours à la socio-histoire est également bien présent dans les recherches menées et soutient des collaborations entre ces deux disciplines.
L'échange collectif se réalise dans le travail sur les concepts et les méthodes à travers une problématique générale les dynamiques sociales, un domaine transversal d'investigation, les institutions, et une approche méthodologique privilégiée, les parcours biographiques. Trois aspects contemporains de la recherche à l'origine du nouveau sigle DySoLab.

Dynamiques sociales

L'attention portée aux rapports sociaux de classe et de sexe, aux rapports de pouvoir tels qu'ils s'actualisent au sein des systèmes de formation ou de santé et dans les professions vise à rendre compte des dynamiques à l'oeuvre. Les relations inter-ethniques cristallisent les tensions des rapports sociaux en même temps que se modifient la stratification et la mobilité sociale.
Toutefois, les déterminants de la reproduction n'affectent jamais totalement les structures et les normes, c'est pourquoi au cœur même des situations d'inertie apparente, seront recherchées systématiquement les lignes dialectiques de changements. Ainsi, le phénomène inégalitaire bien que massif se trouve constamment mis en cause par des événements de rupture. La dynamique sociale est envisagée comme l’interrogation des contradictions propres à notre actualité : entre public et privé, formes de pouvoirs et diversités des contestations, justice sociale et emprise du marché. La perspective tendrait à mettre l’accent sur le caractère multidimensionnel des approches afin de saisir au mieux les articulations dynamiques entre institutions, action publique et trajectoires biographiques.

Institutions

Interroger les institutions constitue un domaine de réflexion sans doute plus que jamais nécessaire, tant les transformations des frontières entre logiques privées et logiques publiques se sont érodées dans les politiques publiques. Les institutions de santé, d'éducation et du travail sont de ce point de vue emblématiques des tensions qui s'exercent du côté des professionnels comme des usagers. L'égalité d'accès aux biens et services d'intérêt général, la parité professionnelle sont deux principes autour desquels se nouent des enjeux de justice sociale très fortement revendiqués en même temps que très sérieusement ébranlés par les nouvelles modalités d'un fonctionnement concurrentiel. Dans cette perspective, devient centrale la question du rôle de l’action publique, des marchés et des politiques dans les transformations institutionnelles. Les institutions peuvent être comprises comme le lieu et l’enjeu de tensions entre des logiques de pouvoir et des stratégies de résistances – des intentions de justice sociale et des impératifs concurrentiels – des objectifs disciplinaires et des vocations protectionnistes. L'approfondissement de la notion d’institution est travaillé dans le RT 40 (Institutions) de l’AFS dont une chercheuse est membre, ainsi qu'à travers un ouvrage en cours sur l’ère de la symétrie dans les institutions. Egalement, A. Bidois, chercheuse spécialiste de l'histoire des institutions de formation supérieure a participé à la mission « 50 ans de l'université de Rouen », un événement de grande envergure scientifique et médiatique qui a donné lieu à la publication d'un ouvrage en deux tomes L'Université de Rouen, 1966-2016, Histoire d'une université nouvelle, PURH.

Parcours biographiques

Le recours aux biographies recherche l'articulation entre plusieurs méthodologies dans la mesure où se trouvent ainsi incarnées les déterminations repérées dans l'analyse quantitative autant que les aspects émergents et plus atypiques. En effet, les biographies offrent un matériau très riche pour saisir la manière dont opèrent concrètement et à travers une série de petits faits les rapports de pouvoirs ou les rapports sociaux de classe et de sexe. Le parti pris de la pluralité des approches inclut également l'analyse socio-historique qui permet précisément de jauger les dynamiques. De sorte que la mise en perspective des transformations sociales peut être comprise à la fois dans son épaisseur historique et anthropologique comme dans ses effets structurant les parcours individuels.